Sijilmassa est une grande ville pré-Saharienne. C'est avant tout une cité marchande où font halte des grandes caravanes amenant des terres lointaines du Sud ( empire de Ghana, Kanem, Yorubas...) poudre d'or, ivoire, plumes d'autruche et esclaves. C'est en outre un des plus importants centres pour les Berbères de la tribu Miknassa et est fondée 758 par Semgou Miknassi. Les Arabes et Berbères Musulmans y ont plusieurs quartiers tout comme les pratiquants du Judaïsme, les Chrétiens ont un quartier cosmopolite qui regroupe aussi bien des Byzantins, Francs ou Latins). La ville possède également son propre atelier de frappe monétaire et dispose d'un immense marché de négociants, dont certains viennent d'aussi loin que l'Egypte ou la Perse. La plus grande partie de la ville est cependant échue aux Berbères païens dont le chef Damoun Miknassa contrôle le royaume de Sijilmassa. Il se dit descendant d'Amazigh lui-même ( l'ancètre mythique de tous les Berbères) et n'hésite pas à employer les services de mercenaires Noirs venus de pays lointains du Sud et dont la simple vue effraie souvent les ennemis Musulmans du Nord. Miknassa fraie également avec des puissances qui le dépassent. Il a autorisé les prêtres de Baal et Ishtart à avoir leurs temples,tout comme il s'est entouré de Sorciers venus de contrées sauvages. Mais parmi ceux-ci, plusieurs sont dévoués corps et âmes aux dieux extérieurs et aux grands anciens...
Ayawa est la prêtresse de Wakadu Saa Ba et une proche conseillère du chef Miknassa. Cette femme est une envoyée du grand prêtre du serpent du Ghana ( appelé Ouagadou ou Wakadu par ses habitants), nom local du dieu Yig. La légende prétend que ce seraient un groupe d'adorateurs de Set, venus d'Egypte, qui auraient instauré son culte dans l'empire du Ghana. Les adorateurs et le peuple pensent que le dieu vit dans un puits sacré dans la capitale du royaume, à Koumbi. Peut-être est-ce un avatar du dieu, ou bien plus probablement un de ses rejetons ( un enfant de Set des anciens temps Stygiens? ce qui expliquerait pourquoi des adorateurs de Set se seraient déplacés jusqu'ici...) En tout cas si les prêtres de base ne savent pas une once la vérité, les initiés connaissent la nature maléfique de leur dieu,et Ayawa est un modèle de perfidie, de duplicité et de cruauté bien cachées. Ses pouvoirs sont réels et son regard met mal à l'aise ceux qui osent la regarder hormis le roi auto-proclamé qui est en partie tombé sous son charme.