BA800 ne fait qu'évoquer les royaumes au sud de Kemi. On sait tout juste que le royaume de Pharaon est en conflit larvé avec l'Alodie, et la Makurie. C'est l'occasion d'aborder cette partie du monde médiéval si peu connue.
Le royaume de Makurie-Nobatie: Situé directement au sud de Kémi, il est issu, avec l'Alodie et la Nobatie de l'ancienne Méroé. Constitué à partir du IVème siècle AP-JC, il va prendre l'ascendant sur la Nobatie au VIIIème siècle, sous le règne de Merkurios. Ainsi l'ancien royaume de Nobatie est aujourd'hui une province de royaume, bien que plutôt autonome. Le royaume devait à l'origine payer aux Abbassides le Bakt, un tribut négocier lors d'une ancienne trève. Mais ce temps est révolu, les Abbassides étant entourés d'ennemis...
Il serait faux de dire que ce royaume est faible. Il profite aux mieux de la situation géopolitique de la région : les toulounides, Byzance et le Kemi sont à deux doigt de la guerre, les Abbassides lorgnent vers les Sassanides Perses et vice-versa. La Makurie veut profiter au mieux de cette période de calme pour se renforcer. Elle lorgne donc à la fois vers le Kemi ( qui ne prendra pas le risque du conflit armé, ce qui le mettrait à la merci des Toulounides et de Byzance) et vers l'Alodie.
La capitale du pays est Tungul ( Dongola) entre la 3ème et 4ème cataracte du Nil. Elle possède des murs forifiés et 2 églises.
Qasr Ibrim, plus au nord, est un important site religieux pour tous les Nubiens. Les évêques de Makurie y ont leur cathédrale, construite sur un ancien temple païen ( ce qui à le don d'ulcérer le Kemi). La ville est fortifiée et occupe une falaise surplombant le Nil.
Faras est la capitale traditionnelle de la Nobatie, et c'est là que réside le vice-roi de Makurie. La cathédrale de Faras est la plus célèbre de Nubie, notamment grâce à ses nombreuses et magnifiques peintures murales décrivant des scènes Bibliques.
Gouvernement : La Makurie est une monarchie dirigée par un roi siégeant à Dongola. Le roi est également considéré comme un prêtre et peut dire la messe. Il existe une grande quantité d'officiers, de généraux, faisant usage d'appellations byzantines comme l'éparque de Nobatie qui fait office de vice-roi depuis son annexion par la Makurie. Il est responsable du commerce et de la diplomatie avec les Égyptiens et est nommé par le roi. les évêques jouent également un grand rôle dans le gouvernement du pays. Il existe un conseil composé d'évèques, que le roi consulte régulièrement.
Le pays est divisé en 13 provinces.
Le roi actuel est Georges, 1er du nom, dont bien peu est connu.
Religion : les Nubiens de Makurie sont dans leur grande majorité Chrétiens. Il reste quelques pratiquants de l'ancienne religion, essentiellement dans des zones reculées ou près d'anciens temples.
L'Alodie : Un autre royaume Chrétien Nubien, centré autour de sa capitale, Soba. Son influence s'étend jusque sur le rives de la mer rouge. Au sud on trouve la dernière église à Saqadi.
Le pays est divisé en 13 provinces.
Le roi actuel est Georges, 1er du nom, dont bien peu est connu.
Religion : les Nubiens de Makurie sont dans leur grande majorité Chrétiens. Il reste quelques pratiquants de l'ancienne religion, essentiellement dans des zones reculées ou près d'anciens temples.
L'Alodie : Un autre royaume Chrétien Nubien, centré autour de sa capitale, Soba. Son influence s'étend jusque sur le rives de la mer rouge. Au sud on trouve la dernière église à Saqadi.
AKSOUM
Aksoum est considéré comme ayant été fondé par des Sabéens de langue sémitique qui auraient traversé la mer Rouge en venant d'Arabie du Sud.
Situé au nord de la Barbarie peuplée de tribues Somalis, Aksoum se trouve au carrefour des routes commerciales entre l'Inde et la Méditerranée.
Dans le Périple de la mer Érythrée, Aksoum est mentionné au Ier siècle apr. J.-C. comme un important marché pour l'ivoire qui est exporté dans tout le monde antique. Il est précisé qu'à cette période le roi d'Aksoum était Zoscales qui contrôlait deux ports sur la mer Rouge : Adulis et Avalites.
Le royaume d'Aksoum a bénéficié d'une évolution majeure du système de commerce maritime reliant l'Empire romain et l'Inde, qui s'est produite au début de l'Ère commune. L'ancien système commercial reposait sur des voiliers naviguant le long des côtes en cabotant entre de nombreux ports. La mer Rouge n'était que d'importance secondaire par rapport au golfe Persique et aux routes terrestres vers le Levant. À partir de 100 av. J.-C., une route maritime plus directe entre l'Égypte et l'Inde a été établie, passant par la mer Rouge et utilisant les vents de la mousson pour traverser la mer d'Arabie directement vers le Sud de l'Inde. En l'an 100 apr. J.-C., le volume du trafic commercial sur cette nouvelle route avait éclipsé les anciennes routes, au point que l’Égypte romaine disposait d'une colonie au large de la corne de l'Afrique : l’île de Dioscoride. La demande des Romains d'Orient pour les marchandises venant de l’Inde (soieries, épices, pierres précieuses, ivoire, métaux précieux) a augmenté de façon spectaculaire, entraînant un accroissement du nombre de grands navires traversant la mer Rouge de l’Égypte romaine vers la mer d’Arabie (alors appelée mer Érythrée) et l’Inde.
Le royaume d’Aksoum est idéalement situé pour profiter de ce nouveau commerce. Adulis est rapidement devenu le principal port pour l'exportation de marchandises venant d’Afrique, telles que l’ivoire, l’encens, l’or et les animaux exotiques. Afin de fournir de telles marchandises, les rois d'Aksoum ont œuvré à développer et élargir un réseau commercial à l’intérieur du royaume. Ils durent faire face à un rival qui exploitait le même réseau commercial depuis beaucoup plus longtemps : le royaume de Koush, qui fournissait l’Égypte en marchandises d’Afrique tropicale par le Nil et les routes qui le longeaient. Toutefois, au Ier siècle apr. J.-C., Aksoum prit le contrôle des territoires Koushites. Le Périple de la mer Érythrée décrit explicitement comment l'ivoire recueilli sur le territoire Koushite était exporté par le port d’Adulis au lieu de passer par Méroé, la capitale du Koush.
Au cours des IIe et IIIe siècles, le royaume d'Aksoum étendit son contrôle sur la mer Rouge. Outre la flotte commerciale, une voie caravanière à destination de l’Égypte fut tracée à terre, à l’écart du corridor du Nil. Le royaume d’Aksoum est ainsi parvenu à devenir le principal fournisseur de produits africains pour l’Empire romain.
Au IIIe siècle, Aksoum est assez puissant pour prendre le contrôle de la région de la Tihama, en Arabie du Sud. À la fin du IIIe siècle, le royaume frappe sa propre monnaie et il est mentionné par le prophète Mani comme l’une des quatre grandes puissances de son temps, avec la Perse, l’Empire romain et la Chine. L’élite d'Aksoum se convertit au christianisme, alors monophysite, entre 325 et 328, sous le règne du roi Ezana, devenant le deuxième état à adopter cette religion après l’Arménie, et le premier à apposer la croix sur ses pièces de monnaies. La population suit, et la conversion semble complète au vie siècle.
Sous le règne des successeurs d’Ezana, connus seulement par leurs monnaies, le royaume d’Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, sa capitale est en rapport avec Constantinople, l’Iran, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et se fournit jusqu’à des distances de cinquante journées de voyage d’Adulis. Elle exporte aussi des produits indigènes : des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de Sasou, au-delà du lac Tana.
À son apogée, l’Empire d’Aksoum contrôle le nord de l’Éthiopie, l’Érythrée, le nord-est Soudan, le sud-est de l'Égypte, Djibouti, le Yémen ainsi que le sud de l’Arabie saoudite, soit un total de 1,25 million de km².
la capitale, Aksoum, est une métropole animée, un centre culturel et économique de premier ordre. Deux collines et deux ruisseaux sont situés à l’est et à l’ouest de la ville, ce qui explique peut-être le choix initial d’implantation de la cité antique. Sur les flancs des collines et dans la plaine située à l’extérieur, les Aksoumites ont établi des cimetières avec des pierres gravées appelé stèles, ou des obélisques.
Parmi les autres villes d’importances de l’état d’Aksoum, il faut citer Yeha, Hawulti, Matara, Adulis et Qohaito.
L’Empire d'Aksoum est un quasi-allié de l’Empire byzantin dans sa lutte contre leur concurrent commun, l’Empire perse.
Organisation : Le roi actuel, qui est appelé ici Négus, est Wedem 'Asfare, dont on dit qu'il aurait plus d'un siècle...
Religion : Avant leur conversion au christianisme, les Aksoumites pratiquaient une religion polythéiste. Astar était le principal dieu du royaume d'Aksoum préchrétien, et son fils, Mahrem (ou Maher), était celui dont les rois d'Axoum revendiquèrent être les descendants. En 324, le roi Ezana est converti par son maître et esclave Frumentius, le fondateur de l'église orthodoxe éthiopienne. Frumentius éduqua l'empereur lorsqu'il était jeune et, dans une certaine mesure, il participa à la conversion de l'empire. Il était en relation avec l'Église d'Alexandrie et fut nommé évêque d'Éthiopie vers 330. On doit aux Neuf Saints la conversion des populations locales aux Christianisme. Ces missionnaires, venus de l'empire Byzantin au Vème siècle, fondèrent de nombreux monastères selon la règle de Pacôme le Grand : l'eglise Panteleon à Aksoum, Yeha, Debre Damo, etc...
Aksoum est considéré comme ayant été fondé par des Sabéens de langue sémitique qui auraient traversé la mer Rouge en venant d'Arabie du Sud.
Situé au nord de la Barbarie peuplée de tribues Somalis, Aksoum se trouve au carrefour des routes commerciales entre l'Inde et la Méditerranée.
Dans le Périple de la mer Érythrée, Aksoum est mentionné au Ier siècle apr. J.-C. comme un important marché pour l'ivoire qui est exporté dans tout le monde antique. Il est précisé qu'à cette période le roi d'Aksoum était Zoscales qui contrôlait deux ports sur la mer Rouge : Adulis et Avalites.
Le royaume d'Aksoum a bénéficié d'une évolution majeure du système de commerce maritime reliant l'Empire romain et l'Inde, qui s'est produite au début de l'Ère commune. L'ancien système commercial reposait sur des voiliers naviguant le long des côtes en cabotant entre de nombreux ports. La mer Rouge n'était que d'importance secondaire par rapport au golfe Persique et aux routes terrestres vers le Levant. À partir de 100 av. J.-C., une route maritime plus directe entre l'Égypte et l'Inde a été établie, passant par la mer Rouge et utilisant les vents de la mousson pour traverser la mer d'Arabie directement vers le Sud de l'Inde. En l'an 100 apr. J.-C., le volume du trafic commercial sur cette nouvelle route avait éclipsé les anciennes routes, au point que l’Égypte romaine disposait d'une colonie au large de la corne de l'Afrique : l’île de Dioscoride. La demande des Romains d'Orient pour les marchandises venant de l’Inde (soieries, épices, pierres précieuses, ivoire, métaux précieux) a augmenté de façon spectaculaire, entraînant un accroissement du nombre de grands navires traversant la mer Rouge de l’Égypte romaine vers la mer d’Arabie (alors appelée mer Érythrée) et l’Inde.
Le royaume d’Aksoum est idéalement situé pour profiter de ce nouveau commerce. Adulis est rapidement devenu le principal port pour l'exportation de marchandises venant d’Afrique, telles que l’ivoire, l’encens, l’or et les animaux exotiques. Afin de fournir de telles marchandises, les rois d'Aksoum ont œuvré à développer et élargir un réseau commercial à l’intérieur du royaume. Ils durent faire face à un rival qui exploitait le même réseau commercial depuis beaucoup plus longtemps : le royaume de Koush, qui fournissait l’Égypte en marchandises d’Afrique tropicale par le Nil et les routes qui le longeaient. Toutefois, au Ier siècle apr. J.-C., Aksoum prit le contrôle des territoires Koushites. Le Périple de la mer Érythrée décrit explicitement comment l'ivoire recueilli sur le territoire Koushite était exporté par le port d’Adulis au lieu de passer par Méroé, la capitale du Koush.
Au cours des IIe et IIIe siècles, le royaume d'Aksoum étendit son contrôle sur la mer Rouge. Outre la flotte commerciale, une voie caravanière à destination de l’Égypte fut tracée à terre, à l’écart du corridor du Nil. Le royaume d’Aksoum est ainsi parvenu à devenir le principal fournisseur de produits africains pour l’Empire romain.
Au IIIe siècle, Aksoum est assez puissant pour prendre le contrôle de la région de la Tihama, en Arabie du Sud. À la fin du IIIe siècle, le royaume frappe sa propre monnaie et il est mentionné par le prophète Mani comme l’une des quatre grandes puissances de son temps, avec la Perse, l’Empire romain et la Chine. L’élite d'Aksoum se convertit au christianisme, alors monophysite, entre 325 et 328, sous le règne du roi Ezana, devenant le deuxième état à adopter cette religion après l’Arménie, et le premier à apposer la croix sur ses pièces de monnaies. La population suit, et la conversion semble complète au vie siècle.
Ezana |
Sous le règne des successeurs d’Ezana, connus seulement par leurs monnaies, le royaume d’Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, sa capitale est en rapport avec Constantinople, l’Iran, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et se fournit jusqu’à des distances de cinquante journées de voyage d’Adulis. Elle exporte aussi des produits indigènes : des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de Sasou, au-delà du lac Tana.
À son apogée, l’Empire d’Aksoum contrôle le nord de l’Éthiopie, l’Érythrée, le nord-est Soudan, le sud-est de l'Égypte, Djibouti, le Yémen ainsi que le sud de l’Arabie saoudite, soit un total de 1,25 million de km².
la capitale, Aksoum, est une métropole animée, un centre culturel et économique de premier ordre. Deux collines et deux ruisseaux sont situés à l’est et à l’ouest de la ville, ce qui explique peut-être le choix initial d’implantation de la cité antique. Sur les flancs des collines et dans la plaine située à l’extérieur, les Aksoumites ont établi des cimetières avec des pierres gravées appelé stèles, ou des obélisques.
Parmi les autres villes d’importances de l’état d’Aksoum, il faut citer Yeha, Hawulti, Matara, Adulis et Qohaito.
L’Empire d'Aksoum est un quasi-allié de l’Empire byzantin dans sa lutte contre leur concurrent commun, l’Empire perse.
Organisation : Le roi actuel, qui est appelé ici Négus, est Wedem 'Asfare, dont on dit qu'il aurait plus d'un siècle...
Religion : Avant leur conversion au christianisme, les Aksoumites pratiquaient une religion polythéiste. Astar était le principal dieu du royaume d'Aksoum préchrétien, et son fils, Mahrem (ou Maher), était celui dont les rois d'Axoum revendiquèrent être les descendants. En 324, le roi Ezana est converti par son maître et esclave Frumentius, le fondateur de l'église orthodoxe éthiopienne. Frumentius éduqua l'empereur lorsqu'il était jeune et, dans une certaine mesure, il participa à la conversion de l'empire. Il était en relation avec l'Église d'Alexandrie et fut nommé évêque d'Éthiopie vers 330. On doit aux Neuf Saints la conversion des populations locales aux Christianisme. Ces missionnaires, venus de l'empire Byzantin au Vème siècle, fondèrent de nombreux monastères selon la règle de Pacôme le Grand : l'eglise Panteleon à Aksoum, Yeha, Debre Damo, etc...
Relations étrangères et économie : Aksoum commerçait avec l'Inde et l'Empire romain, puis plus tard avec les Byzantins, exportant de l'ivoire, des écailles de tortue, de l'or et des émeraudes, et important de la soie et des épices. Aksoum avait à la fois un accès à la mer Rouge et le Nil ce qui permettait à son imposante flotte maritime de profiter du commerce entre de nombreux pays africains (Nubie), d'Arabie (Yémen) et d'Inde. Au IIIe siècle apr. J.-C., le royaume d'Aksoum acquit une influence sur les États de la péninsule arabique à travers la mer Rouge, et vers 350, il conquit le royaume de Koush.
Les principaux produits d'exportation d'Aksoum provenaient de l'agriculture, comme la majeure partie des États à l'époque. Les terres étaient plus fertiles au temps des aksoumites qu'aujourd'hui et leurs principales productions étaient des céréales, telles que le blé et l'orge. Les aksoumites élevaient également du bétail, des chèvres et des chameaux. Les animaux sauvages étaient chassés, notamment pour l'ivoire et les cornes de rhinocéros. Le royaume était également riche en or et en gisements de fer. Ces métaux étaient précieux pour le commerce, mais un autre minéral était aussi largement commercialisé, le sel.
Aksoum est resté un empire puissant et une puissance commerciale jusqu'à l'essor de l'islam au viie siècle. Toutefois, dans la mesure où les aksoumites avaient abrité les premiers disciples de Mahomet, les musulmans n'ont jamais essayé de renverser Aksoum comme ils le firent dans une grande partie de l'Afrique. Néanmoins, en 640, Omar ibn al-Khattab envoya une expédition navale contre Adulis, mais il fut battu.
culture : L'empire d'Aksoum est remarquable pour un certain nombre de réalisations, telles que son propre alphabet, l'alphabet guèze qui a par la suite évolué pour inclure des voyelles, devenant ainsi alphasyllabaire. En outre, dans les premières années de l'Empire, des obélisques géants en l'honneur des empereurs ainsi que des pierres tombales (dans des chambres souterraines) furent construits, le plus célèbre d'entre eux étant l'obélisque d'Axoum.
Sous le règne de l'Empereur Ezana, Aksoum adopta le christianisme à la place des religions polythéistes et juive, qui donnèrent naissance à l'église érythréenne orthodoxe et l'Église éthiopienne orthodoxe. Après le schisme avec l'église orthodoxe à la suite du concile de Chalcédoine (451), le royaume d'Aksoum joua un rôle important pour l'église monophysite et ses écritures et sa liturgie sont encore en guèze.
Aksoum est une nation cosmopolite et d'une grande richesse culturelle. C'est un lieu où se croisent de nombreuses cultures, éthiopienne, égyptienne, soudanaise, arabe et indienne. Les principales ville du royaume sont sabéennes, juives, nubiennes, chrétiennes et même minoritairement bouddhistes.
Monnaie : Le royaume d'Aksoum est le premier État africain à avoir ses propres pièces de monnaie. Dès le règne d'Endubis (270), des pièces en or, argent et bronze, sont frappées. Le fait de posséder sa monnaie était, dans l'Antiquité, un acte de grande importance car il faisait de l'Empire d'Aksoum l'égal de ses voisins. Beaucoup de pièces sont caractéristiques de ce qui se passait au moment où elles étaient fabriqués. Un exemple est l'ajout d'une croix sur les pièces après la conversion de l'Empire au christianisme. La présence de pièces de monnaie a également simplifié le commerce et était tout à la fois un instrument utile de propagande et une source de profit pour l'empire.
Les principaux produits d'exportation d'Aksoum provenaient de l'agriculture, comme la majeure partie des États à l'époque. Les terres étaient plus fertiles au temps des aksoumites qu'aujourd'hui et leurs principales productions étaient des céréales, telles que le blé et l'orge. Les aksoumites élevaient également du bétail, des chèvres et des chameaux. Les animaux sauvages étaient chassés, notamment pour l'ivoire et les cornes de rhinocéros. Le royaume était également riche en or et en gisements de fer. Ces métaux étaient précieux pour le commerce, mais un autre minéral était aussi largement commercialisé, le sel.
Aksoum est resté un empire puissant et une puissance commerciale jusqu'à l'essor de l'islam au viie siècle. Toutefois, dans la mesure où les aksoumites avaient abrité les premiers disciples de Mahomet, les musulmans n'ont jamais essayé de renverser Aksoum comme ils le firent dans une grande partie de l'Afrique. Néanmoins, en 640, Omar ibn al-Khattab envoya une expédition navale contre Adulis, mais il fut battu.
culture : L'empire d'Aksoum est remarquable pour un certain nombre de réalisations, telles que son propre alphabet, l'alphabet guèze qui a par la suite évolué pour inclure des voyelles, devenant ainsi alphasyllabaire. En outre, dans les premières années de l'Empire, des obélisques géants en l'honneur des empereurs ainsi que des pierres tombales (dans des chambres souterraines) furent construits, le plus célèbre d'entre eux étant l'obélisque d'Axoum.
Sous le règne de l'Empereur Ezana, Aksoum adopta le christianisme à la place des religions polythéistes et juive, qui donnèrent naissance à l'église érythréenne orthodoxe et l'Église éthiopienne orthodoxe. Après le schisme avec l'église orthodoxe à la suite du concile de Chalcédoine (451), le royaume d'Aksoum joua un rôle important pour l'église monophysite et ses écritures et sa liturgie sont encore en guèze.
Aksoum est une nation cosmopolite et d'une grande richesse culturelle. C'est un lieu où se croisent de nombreuses cultures, éthiopienne, égyptienne, soudanaise, arabe et indienne. Les principales ville du royaume sont sabéennes, juives, nubiennes, chrétiennes et même minoritairement bouddhistes.
Monnaie : Le royaume d'Aksoum est le premier État africain à avoir ses propres pièces de monnaie. Dès le règne d'Endubis (270), des pièces en or, argent et bronze, sont frappées. Le fait de posséder sa monnaie était, dans l'Antiquité, un acte de grande importance car il faisait de l'Empire d'Aksoum l'égal de ses voisins. Beaucoup de pièces sont caractéristiques de ce qui se passait au moment où elles étaient fabriqués. Un exemple est l'ajout d'une croix sur les pièces après la conversion de l'Empire au christianisme. La présence de pièces de monnaie a également simplifié le commerce et était tout à la fois un instrument utile de propagande et une source de profit pour l'empire.
L'île de Dioscoride ( Socotra) : Au large de l'Aksoum et au Sud de l'empire Abbasside se trouve une étrange île continuellement entourée de brumes. C'est un comptoir Byzanto-Nubien, peuplé essentiellement de Chrétiens. L'île possède d'ailleurs son propre archevêque qui dépend de Byzance. C'est pour l'empire la colonie la plus au sud mais aussi un excellent moyen d'avoir des informations sur la Perse, L'Arabie et les pays encore plus éloignés comme la mystérieuse Cathay. Le centre de l'île est largement inexploré de par sa végétation luxuriante et ses espèces de serpents venimeux qui y pullulent. On dit que les peuplades qui vivent au là sont païennes et les hauteurs de l'île sont réputées abriter de terribles sorciers...